NAPOLEON III

Le Comte d'Orx, fils naturel reconnu de Napoléon III


Premier président de la République Française puis Empereur des Français, Louis Napoléon Bonaparte dit NAPOLEON III est un personnage emblématique de l’image de la France. 



Pourquoi contrarier un Empereur ?


Interview exclusive de Jean-Marc Banquet d’Orx, descendant Sa Majesté Impériale Napoléon III.   ( Roland Cohen )

Fervent admirateur de l’Angleterre, Napoléon III a insufflé à la France un élan de modernisme. Mécène et précurseur, il a également été à l’origine de travaux pharaoniques et d’une ère d’industrialisation indispensable ayant provoqué un miracle économique.

Question de Realist-Magazine : Le souhait de Napoléon III était d’être enterré en France. Pourquoi avoir attendu aujourd’hui pour le retour de ses cendres ?

JM B d’O : Les 150 années écoulées depuis sa mort en exil, le 9 janvier 1873, a conduit notre famille à envisager son retour. La demande émane de la descendance directe de notre ancêtre. Après avoir noté qu'en différentes époques la question s'était déjà posée, nous ne pensions pas que les réponses qui avaient été apportées, dans le cadre de cette démarche avaient reçues un écho favorable.

R.M : Quelles personnes avaient été consultées lors de l’instruction de ce projet ?

Les seules personnes interrogées par les autorités gouvernementales étaient les membres « dits » de la famille impériale, c’est-à-dire les descendants de Jérôme Bonaparte, un des frères de Napoléon Ier, qui ont décliné en prétextant divers motifs : manque de place aux Invalides, rapidité d’accès à Farnborough grâce à Eurostar, inadéquation vis-à-vis de l’opinion publique. Je n’imagine pas un seul instant qu’ils aient pu craindre que Napoléon III puisse faire de l’ombre à Napoléon Ier, car tous les deux sont pour diverses raisons des personnages emblématiques de l’image de la France et que l’un comme l’autre ont été des précurseurs sur des sujets fondamentaux.

 

R.M : Où en sont les démarches officielles ?

JM B d’O : Jusqu’à présent, les démarches ont été menées par des autorités gouvernementales qui ont traité la question d'Etat à Etat. Elles ont reçu de la part du gouvernement britannique une réponse particulièrement étrange qui consistait à échanger trois monarques Anglais enterrés en terre Françaises dont Guillaume le Conquérant. La réponse faite au Président Georges Pompidou suggérait que les Anglais ne s’y opposaient pas, mais « qu’un empereur vaut bien trois Rois… Vous nous les rendez et on vous le rend. De toutes façons, un vote du Parlement était nécessaire pour approuver cette décision. Devant l’impossibilité d’un pareil marchandage, le gouvernement du Président Pompidou avait préféré abandonner le projet.

 

R.M : En quoi votre approche pourrait-elle changer la donne ?

JM B d’O : Parce qu’elle se fonde sur une question qui vise la volonté d'une famille de voir revenir un membre de sa famille enterré à l'étranger et que cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une situation civile et non d'une négociation d'Etat à Etat. Notre approche a été celle d’une situation citoyenne.

Cette demande s’orchestre autour de la famille, dont mon frère aîné Jean-Jacques est le chef et soutien, et que rien n’autorise le Gouvernement Anglais à s’opposer à la volonté d’une famille. Elle a été murement réfléchie et participe d’un principe International qui autorise un membre d’une famille à être rapatrié dans son Pays si elle le manifeste.

Notre position, avant la loi de 2005, a dès lors changé car elle attribue aux enfants naturels les mêmes droits que les enfants légitimes. Mon frère aîné étant descendant, de mâle en mâle par primogéniture, de Louis Napoléon Bonaparte, a par conséquent le droit de rapatrier son tétraïeul d’où il se trouve.

R.M : Quelles nouvelle démarche envisagez-vous ?

JM B d’O : Nous prévoyons de procéder de la manière la plus classique dans ce cas d’espèce, saisir notre notaire et présenter notre demande aux autorités Britanniques, comme tout autre citoyen.

R.M : qu’en est-il des autres membres de la famille ?

JM B d’O : En ce qui concerne l’Impératrice Eugénie, nous reprenons le testament prudent qui stipule qu’elle souhaite être enterrée auprès de son époux, quant à leur fils le Prince Impérial, il prévoit dans son testament « Je désire que mon corps soit déposé auprès de celui de mon père, en attendant qu’on les transporte tous deux là où repose le fondateur de notre maison, au milieu de ce peuple français que nous avons comme lui bien aimé. » Ces dispositions sont claires et traduisent les volontés claires d’un jeune homme courageux qui est parti au combat et a été tué par les Zoulou en Afrique du Sud.

R.M : Où pensez-vous que l’inhumation pourrait se faire ?

JM B d’O : A Paris, dans une église, comme c’était le souhait de notre ancêtre, l’Eglise Saint Augustin construite dans les années 1860 à 1871, dans la crypte prévue par Napoléon III pour abriter les sépultures des Princes de la famille Impériale.

Cette église, construite par l’éminent architecte BALTARD possède les éléments de la modernité de celui qui construisit les halles qui portent son nom. Typique exemple de la volonté de Napoléon III de faire rentrer la France dans un miracle économique non contesté et aujourd’hui revisité pour reconnaître l’exceptionnel essor de la France du Second Empire.

(Interview effectuée le 20-01-2024 par Roland Cohen pour Realist Magazine)

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